Paul Tissier, l’architecte des années folles

Paul Tissier, l’architecte des années folles

Découvrir pages après pages un univers qui mêle arts, architecture et fêtes illustres, telle est la proposition de Norma Éditions qui livre un ouvrage dédié à Paul Tissier.

Paul Tissier, tenture masque de tragédie pour la fête « Le Banquet chez le proconsul », Hotel Ruhl, Nice 30 janvier 1924, exécutée par les ateliers des frères Barberis. © Association Fêtes d’Art

Qui était donc Paul Tissier ? Un architecte sans conteste, mais également un artiste. A la fois dessinateur et aquarelliste, il croque les ruines des paysages de l’après première guerre mondiale en France et notamment sur la Côte d’Azur. Multicartes, il est notamment le fondateur de l’association symphonique au sein de l’école des Beaux-arts, avant de devenir président du bal des Quat’z’Arts. En 1923, il se voit ainsi confier par la Société des grands hôtels de Nice l’organisation de fêtes exceptionnelles. L’occasion pour l’artiste de faire éclater toute l’étendue de son talent en imaginant des fêtes aux thèmes aussi baroques que variés, depuis la Rome Antique à l’Amérique latine en passant par les royaumes sous-marins, la mode ou encore le cubisme.

Le combat de gladiateurs lors de la fête « Le Banquet chez le proconsul », Hotel Ruhl, Nice 30 janvier 1924, photo Studio Mosesco. © Association Fêtes d’Art

Une monographie importante

A l’origine de cet ouvrage: Stéphane Boudin-Lestienne, chercheur et enseignant qui a dédié sa thèse aux fêtes de l’architecte Paul Tissier. Dans cet ouvrage important, il s’est plongé dans les 2 000 documents et les 400 éléments du fonds de décor d’archives du travail de l’artiste. Une étude exhaustive qui donne à voir les grandes fêtes artistiques des années 1920. Au-delà de ces événements festifs, l’ouvrage se plonge dans l’œuvre singulière de Paul Tissier en matière d’architecture. Depuis la reconstruction de fermes dans la Meuse après guerre en les dotant d’équipements modernes et standardisés, aux cottages modulaires, en passant par les demeures aux accents Art Déco.

Paul Tissier, villa pour Jacques Richepin et Cora Lapacerie, cap d’Antibes, 17 avril 1926. © Association Fêtes d’Art

Une plongée dans les années folles avec un regard différent, rarement traité, en histoire de l’Art. 

Paul Tissier, l’architecte des années folles – Norma Éditions – Sortie le 8 avril 2022

Quand l’accessoire devient essentiel

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